15° rencontre de Pèlerins à Habay-la-Neuve: samedi 27 janvier 2018
« Mon voyage à Compostelle »
par Jean-Claude LAHURE
Pour la 15ème fois déjà, notre groupe "Saint-Jacques de Compostelle - Sud-Luxembourg" est heureux de vous convier à sa traditionnelle rencontre de pèlerins de début d'année.
Cette rencontre se déroulera comme d'habitude,
à "L' Auberge du Vivier"
109, Avenue de la Gare
Habay-la-Neuve.
Le samedi 27 janvier 2018.
Début de la rencontre: 14 h 30 .
Participation aux frais: 2,50 euros.
Les bénéfices de la rencontre auront une double destination:
* soutenir la Maison du Pain à Virton qui aide les femmes et enfants en difficulté. Site internet: https://vivre-ensemble.be/La-Maison-du-Pain-1728
* offrir de petits extra aux enfants accueillis à L'Auberge du Vivier d'Habay-la-Neuve. Si un financement existe pour organiser des vacances à l'extérieur du centre,des aides externes permettent d'offrir aux petits ces surprises inestimables qui font le charme des vacances familiales.
Les détails de la rencontre sont repris dans la lettre d'invitation que vous pouvez télécharger. Il suffit de cliquer ICI.
- Témoignage:«Mon voyage à Compostelle »
Artiste, homme des prés et des bois, photographe, avec bien d'autres facettes encore, Jean-Claude Lahure de Tintigny est intarissable sur ses chemins de Saint-Jacques. Par un bel effort de synthèse, il parviendra à nous faire vivre son cheminement, ses rencontres et ses multiples aventures de pèlerins de Compostelle dans une animation audio-visuelle dynamique qui ne manquera certainement pas de piquant!
- Questions et réponses avec le conférencier
- Échanges autour d'une collation
- Librairie de l'Association Belge des Amis de Saint Jacques qui propose des ouvrages qui vous permettront
de préparer ou de revivre votre Camino personnel.
N.B. La librairie de l'Association sera ouverte dès 14 heures.
"Je suis né le 29 08 1957 à Saint-Mard et j’ai passé toute mon enfance a Etalle. Je suis donc un gaumais de pure souche. Mon idée de faire le périple de Saint Jacques remonte à ma plus tendre enfance. J’avais été fasciné dans les années septante par une émission sur France Inter: « L’aventure sur les chemins de Compostelle ». Séduit par cette aventure, je m’étais promis de faire un jour un voyage de ce genre.
Arrivé à la retraite, j’avais acquis au fil des année une bonne expérience de la marche à pied. Lorsque j’ai annoncé à mon épouse mon désir de partir plusieurs mois sur les chemins, celle-ci a été assez stupéfaite et quelque peu ironique envers ma démarche. Le défis étant lancé, il me fallait le réaliser. J’ai choisi de suivre un itinéraire proche du chemin de Vézelay.
Le 5 mai 2015, je pars de Lahage vers Orval puis arrive devant la basilique d’Avioth et m’engage dans le département de la Meuse. Je porte un sac à dos dont le poids frise la démence.Alors que je chemine dans des petits chemins isolés, je distingue un amoncellement d’objets hétéroclites dans lequel je déniche une poussette de bébé abandonnée. Je viens de découvrir un moyen d’alléger le poids que je porte sur mon dos. Avec cette charrette improvisée, je traverserai les Ardennes françaises, puis la Marne, La Haute-Marne, l’Aube, la Nièvre puis l’Yonne, le Cher, l’Indre, la Creuse et la Haute Vienne. A Limoge, nous étions déjà le 12 juin. J’avais parcouru plus de 900 km lorsqu’une nouvelle dramatique vient me frapper: ma mère venait de décéder. Je repris donc le train pour la Belgique.
Le vendredi 26 juin 2015, je repars au train vers Limoges pour continuer mon pèlerinage avec déjà dans ma tête une petite idée d’un prolongement jusque Roncevaux. Fruit de mon expérience précédente, je me suis réorganisé et je n’emporte que le strict minimum afin d’alléger au maximum mon sac à dos. La charrette ne m’étant plus d’aucune utilité, elle reste en Belgique.
Le 27 juin 2015, dans un appétit d’intégrité, je vais respecter l’itinéraire du chemin historique de Vézelay. Je ne citerai que quelques villes importantes que j’ai traversées avec un compagnon de voyage rencontré à Limoge. Il s’agit de Thiviers, Périgueux, Port Sainte Foix, La Réole, Mont de Marsan Orthez. A cet endroit, je rencontre d’autres voyageurs dont un espagnol qui s’exprime facilement en français. Ainsi, nous continuerons ensemble vers Saint Palais, Saint Jean Pied de Port. Nous passerons les Pyrénées pour nous retrouver à Roncevaux. De ce lieu mythique nous poursuivrons pour arriver le 21 juillet 2015 à Pamplona. Cependant, je ne suis pas encore satisfait, j’ai vraiment envie de me retrouver cette année à Compostelle. Mon laps de temps imparti ne me permet pas de traverser toute l’Espagne à pied, cette année. Mon fils se marie le mois prochain, je prends donc le train jusque Sarria à 100km de Compostelle. C’est le 27 juillet 2015, que je mettrai les pieds à Santiago et recevrai la Compostela pour accomplissement de mon pèlerinage. En 2015, j’aurai parcouru 1450 km avec 66 jours de marche effective.
Le 22 juin 2016, pris par le virus, je reprends un nouveau périple . J’ai été un an au cours d’espagnol et j’ai quelques rudiments de cette langue en tête. Séduit par le sud-ouest de la France, et parce que le train m’offre une solution qui me convient, je reprends le chemin à partir d’Orthez. Je poursuis par le Camino Frances de Pamplona vers Viana, Ventosa, Belorado et Burgos. Ensuite vient Castrojeriz, Carrión de Los Condes, Terradillos de los Templarios et l’arrivée à Sahagun le 13 juillet 2016. En 2016, j’ai parcouru 500 km en 21 jours
Le 28 juin 2017, dominé par l’ivresse de la marche, je repars pour finir le Camino Frances. Cette année, je vais accomplir une portion du Camino de Madrid. Je prends un vol pour Madrid, puis le train jusque Valladolid. Ensuite, je rejoins la route des pèlerins qui lie Madrid à Sahagun. Je marche ainsi de Simanca à Sahagun en quatre jours. Puis je reprends la suite du Camino Frances par León, Astorga, Triacastela, Saria et Santiago. C’est mon dix-septième jour de marche. Non encore satisfait, ou par peur que ce voyage ne soit déjà fini, je vais poursuivre jusque Fisterra afin d’atteindre le bout du monde. En 2017, ce voyage m’a fait découvrir l’Espagne sur plus de 600 km en 24 jours de marche effective."
Pour une approche, à la fois surprenante et insolite, du pèlerin et artiste Jean-Claude Lahure, rien de mieux que se laisser emporter par le site http://www.destabul.be/ .
Pénétrez ainsi dans une ivresse ininterrompue d'images et de mots dont vous sortirez pantois. Facettes détonantes d'un Jean-Claude attrayant et virevoltant entre le rêve et le fantasme.
"Ne cherchez pas la touche de l'artiste, il n'y en a pas, il travaille sans pinceau et sans filet. Au départ une machine, un moteur, et à l'arrivée un jet de couleur propulsée, une peinture finement bombée par des gestes aériens qu'il faut parfaitement maîtriser. L'aérographie est une technique très exigeante, principalement employée en publicité pour rendre plus réel et donc plus désirable ce que l'on cherche a vendre. Bien peu d'artistes se sont risqués à cette technique en dehors du domaine de la publicité. Les aérographies de Destabul (signature d'artiste de Jean-Claude) elles ne vendent rien et n'imposent rien, elles donnent à voir l'impossible rêvé."
Deux visions du Camino de Santiago sorties de l'aérographe de Jean-Claude.